Le 19 Juin dernier, les électeurs étaient appelés à voter pour le deuxième tour des législatives. Suite à ce vote, le parti présidentiel n’obtient qu’une majorité relative : il faudra qu’il fasse preuve de beaucoup d’imagination pour gouverner et sera surement amener à créer des alliances de circonstance ou des coalitions avec l’un ou l’autre bord pour faire passer ses textes. La coalition présidentielle Ensemble a en effet obtenu 245 sièges, loin de la majorité absolue, suivie de la NUPES avec 133 sièges puis du Rassemblement National (RN) avec 89 sièges.
Ces résultats reflètent mieux les scores du premier tour de la présidentielle que les précédentes élections législatives et ils en disent long sur la fracture de la société française. Tout dans ces résultats laisse à penser que la fracture territoriale et sociale reste entière, ce qui ne laisse guère planer d’illusion sur la possibilité d’un état de grâce pour le président réélu.
L’abstention reste le premier « parti » de France : avec 46,23%, la participation est au plus bas au second tour des législatives. Cela démontre que l’offre politique actuelle ne répond toujours pas aux attentes des Françaises et des Français.
Une Assemblée Nationale sans majorité absolue pour faire avancer les projets environnementaux et un gouvernement censé les mettre en œuvre fragilisé : le tableau n’est pas reluisant pour l’écologie pourtant promue priorité du gouvernement le lundi 20 juin, au lendemain du second tour.
La question de l’écologie et du changement climatique devait être un des marqueurs forts du début du quinquennat avec un projet de loi consacré à l’urgence écologique dès cet été. Ce dernier prévoyait notamment de développer plus vite les énergies renouvelables et le nucléaire. Les deux campagnes électorales de cette année ont montré les divergences profondes entre les forces politiques sur ces sujets : un RN très opposé aux éoliennes, des Républicains également sceptiques et une gauche divisée sur le nucléaire. Une nouvelle occasion de jeter un œil au premier éclairage que nous avons fait à ce sujet.
Ne l’oublions pas, nous faisons face à des enjeux qui menacent la pérennité de nos sociétés. Qu’ils soient démocratiques, sociaux ou environnementaux, les partis politiques traditionnels n’ancrent pas leurs réflexions dans le cadre des limites de notre monde alors que nous avons déjà dépassé plusieurs limites planétaires.
Dans ce contexte, Equinoxe entend renouveler l’offre politique par l’apport de réflexions et solutions travaillées avec rigueur et méthode scientifique. À ce titre, notre programme constitue un premier travail de réponses radicales aux enjeux à relever.
Equinoxe appelle la nouvelle Assemblée Nationale à aller dans le sens de ses propositions, et notamment à programmer au plus vite la sortie des énergies fossiles et à renouer la représentation politique avec le peuple.