Jusqu’en 2021, l’inflation est restée inférieure à 2% et la précarité alimentaire a peu varié. Mais depuis décembre 2021, les prix de l’alimentation augmentent fortement. En janvier 2023, l’inflation atteint 6% pour tous les produits et services et 15% pour la nourriture. Sur ce dernier poste, 41% des ménages restreignent leurs dépenses.
Les raisons de cette envolée sont multiples : Augmentation du prix des matières premières, mauvaises récoltes, guerre en Ukraine, négociations entre distributeurs, spéculations financières sur le cours du blé mais pas que… Des incertitudes demeurent et les prévisions des grands distributeurs ne sont pas bonnes pour les prochains mois.
Si parmi les pays de l’OCDE, la France est l’un des pays où la hausse des coûts de production a été la moins répercutée sur les prix à la consommation (notamment via le bouclier énergétique), près de 70% des français ont modifié leurs habitudes alimentaires avec l’inflation.
Quelles conclusions en tirer ? Au moins 3 selon Équinoxe :
- Le bouclier énergétique est une mesure exceptionnelle qui ne permet pas structurellement de renforcer la résilience des ménages français face aux soubresauts de la géopolitique mondiale.
- Mettre en place un revenu universel et réduire les écarts de salaires pour mieux distribuer la valeur ajoutée permettrait de protéger les plus fragiles (plus de 13 millions de ménages fragilisés par l’inflation selon le cabinet NielsenIQ).
- Une vraie planification écologique nous permettrait de réduire la pression sur les ménages. En effet, face aux conflits géopolitiques, plus de souveraineté énergétique grâce aux énergies bas carbones permettrait de réduire le coût de l’énergie, tandis qu’une véritable transition agroécologique permettrait de limiter le prix des denrées alimentaires disponibles.